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Comment déployer un outil d’IA dans une PME?

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Arthur Bordier

Depuis deux ans, l’intelligence artificielle générative s’impose comme un levier d’efficacité incontournable dans les entreprises, y compris les PME. Loin d’être réservée aux géants du numérique, elle permet aujourd’hui d’automatiser des tâches chronophages, d’améliorer la productivité et de générer de la croissance.

Selon une étude menée par The Harris Poll pour IBM en 2024, deux tiers des dirigeants déclarent que ces technologies ont déjà contribué à plus de 25 % de croissance du chiffre d’affaires (Rapport L’IA en action 2024 | IBM). 

En parallèle, un rapport de Bpifrance indique que “Les dirigeants reconnaissent que rater le coche de la transformation IA pourrait avoir un impact sur la survie de leur entreprise. 38 % d'entre eux estiment que l'IA est importante ou très importante pour la pérennité de leur entreprise.” (2025-06-04 L'IA dans les PME et ETI françaises-Etude Bpifrance Le Lab.pdf)

Ce guide a pour but de vous aider à repérer les bons cas d’usage de l’IA, à choisir le modèle qui répond à vos besoins (et à vos contraintes comme le RGPD ou les coûts), à embarquer vos équipes, et à suivre concrètement la valeur que ça crée.

1. Identifier les cas d’usage et les besoins internes

Avant de déployer un outil d’IA générative, la première étape consiste à comprendre où cette technologie peut réellement créer de la valeur.
L’erreur fréquente est de vouloir tout automatiser sans hiérarchiser les priorités.

Il faut d’abord identifier les tâches à fort potentiel : celles qui mobilisent beaucoup de temps, apportent peu de valeur ajoutée et se répètent fréquemment. Cela inclut, par exemple, la rédaction de documents, le support client, la veille concurrentielle ou la gestion des bases de données.

Dans de nombreux cas, quelques tâches simples peuvent être automatiser :

- Dans une agence marketing ou de communication, la création de publications LinkedIn, d’e-mails commerciaux ou de contenus SEO peut être automatisée à partir de prompts bien structurés.
- Dans une PME industrielle ou e-commerce, la rédaction de fiches produits ou de descriptions techniques peut être standardisée et accélérée tout en gardant une cohérence de ton et de style.
- Dans un cabinet juridique, comptable ou de conseil, la génération de modèles de documents, de synthèses de dossiers ou de comptes rendus permet de réduire fortement le temps administratif.

Ces usages partagent un point commun : un simple prompt bien conçu suffit souvent à réduire significativement le temps de production tout en uniformisant la qualité des livrables.

2. Choisir la bonne IA selon vos besoins

Une fois vos cas d’usage identifiés, vient la question du choix du modèle. L’objectif n’est pas de comparer les intelligences artificielles entre elles, mais de comprendre quelle solution répond le mieux à vos besoins spécifiques.

Aujourd’hui, le marché se structure autour de quelques modèles majeurs, chacun avec ses atouts :

- ChatGPT (OpenAI) : reconnu pour sa polyvalence et sa capacité à rédiger des textes longs et cohérents, traduire, générer du code ou analyser des documents.

- Le Chat (Mistral) : apprécié pour sa rapidité d’exécution, son orientation open-source et son hébergement européen, garantissant une meilleure souveraineté des données.

- Claude (Anthropic) : performant pour la synthèse, la logique et la rédaction structurée ; souvent privilégié dans les environnements techniques ou juridiques.

- Gemini (Google) : reconnu pour son intégration native à l’écosystème Google, il est capable de traiter texte, image, code, audio et vidéo.

- Perplexity AI : idéal pour la recherche d’informations et la veille stratégique, grâce à sa combinaison entre IA générative et moteur de recherche en temps réel.

Ces distinctions ne servent pas à déterminer le meilleur modèle, mais à donner un ordre d’idée clair des forces de chacun pour guider vos choix selon vos usages internes.
Pour un comparatif détaillé entre ChatGPT et Mistral, vous pouvez consulter notre article : ChatGPT vs Mistral : quelle IA choisir en 2025 pour votre entreprise ?

Mais dans la pratique, devoir naviguer entre plusieurs modèles peut vite devenir complexe : chacun excelle dans un domaine différent, et les besoins évoluent selon les tâches. 

C’est là qu’intervient le principe d’orchestration de modèles : une approche qui consiste à combiner plusieurs IA au sein d’un même environnement pour sélectionner automatiquement le modèle le plus pertinent selon le contexte.

C’est précisément ce que propose Delos. Une plateforme qui rassemble les grands modèles du marché: ChatGPT, Mistral, Claude, Perplexity, Gemini… dans une interface sécurisée, capable de diriger chaque requête vers le moteur le plus adapté (rédaction, synthèse, recherche ou codage). Une solution conçue pour les entreprises qui veulent tirer parti de la puissance de l’IA sans subir la complexité technique et en gardant les données en France.

3. Garantir la sécurité et la conformité (RGPD)

Au-delà des fonctionnalités, la sécurité et la conformité RGPD sont des points importants dans la décision. Les modèles propriétaires, souvent hébergés aux États-Unis, peuvent soulever des questions de souveraineté sur les données clients.
À l’inverse, les modèles open-source comme celui de Mistral offrent la possibilité de les héberger localement ou sur un cloud européen certifié, garantissant un contrôle total sur les flux d’informations.

Par exemple, une PME juridique optera plutôt pour un modèle open-source hébergé en Europe pour le traitement de ses documents confidentiels, tout en utilisant un modèle propriétaire dans le cloud pour la veille réglementaire internationale.

Hébergement et souveraineté

Deux approches principales s’offrent aux PME :

- L’hébergement local (on-premise) : vos données ne sortent jamais de vos serveurs internes, garantissant un contrôle total. Cette option est particulièrement adaptée aux entreprises manipulant des informations sensibles (banques, santé, juridique).
- Le cloud européen certifié RGPD : une alternative plus flexible et économique, qui permet de bénéficier de ressources performantes sans compromettre la conformité.

Il est essentiel de choisir un fournisseur d’IA transparent sur son hébergement, qui propose des options de chiffrement et de traçabilité détaillées.

Cependant, il faut garder en tête que le on-premise représente un investissement lourd : installation d’infrastructures dédiées, maintenance, mises à jour et support technique. À long terme, le coût total peut être de 10 à 30 fois supérieur à celui d’un hébergement cloud, sans compter les compétences internes nécessaires pour administrer les serveurs.

Pour la majorité des PME, le cloud européen souverain constitue donc un compromis optimal entre sécurité, conformité et maîtrise budgétaire.

4. Former et accompagner les équipes

Déployer une IA générative ne se résume pas à installer un outil : c’est une transformation en profondeur des méthodes de travail et des réflexes quotidiens. Au-delà de la technologie, la véritable réussite dépend de l’adoption par les équipes

Comprendre comment l’IA peut les aider, apprendre à lui faire confiance, l’intégrer à leurs processus. Sans cette adhésion collective, même la meilleure solution technique restera sous-utilisée.

En effet, une fois les cas usages identifiés, il est essentiel d’évaluer la maturité numérique de vos équipes :

  1. ont-elles déjà utilisé des outils d’IA ?
  2. comprennent-elles les limites et les risques associés ?
  3. faut-il prévoir un accompagnement spécifique ?

Pour réussir cette implémentation de l’IA il peut être intéressant de désigner des “référents IA”. Ces collaborateurs volontaires deviennent les points de contact internes, chargés de tester les outils, de partager les bonnes pratiques et d’accompagner leurs collègues dans la prise en main. Certaines plateformes d'IA proposent même des modules de formation ou d’onboarding spécifiques pour ces référents, afin d’accélérer l’adoption.

La clé du succès repose sur un accompagnement progressif, adapté au profil des collaborateurs. Certaines équipes ne connaissent pas du tout le fonctionnement de l’IA et nécessitent un accompagnement renforcé. 

En effet, selon le rapport McKinsey “AI in the Workplace: Empowering People to Unlock AI’s Full Potential” (2025), près de la moitié des employés interrogés déclarent qu’ils souhaitent une formation plus formelle et pensent que c’est le meilleur moyen de stimuler l’adoption de l’IA. (AI in the workplace: A report for 2025 | McKinsey)

L’objectif n’est pas d’imposer une technologie, mais de montrer la valeur ajoutée concrète qu’elle apporte : gain de temps, simplification des tâches, amélioration du confort de travail.

5. Mesurer la valeur : ROI et adoption

Mettre en place une solution d’IA générative nécessite de produire des résultats mesurables. Le retour sur investissement (ROI) ne se limite pas à l’économie réalisée : il inclut aussi le gain de temps, l’amélioration de la qualité, et la satisfaction des collaborateurs.

Pour mesurer ces gains, vous pouvez mesurer :

  1. le temps gagné par tâche
  2. le taux d’utilisation hebdomadaire de l’outil
  3. le taux de satisfaction interne mesuré via des enquêtes rapides
  4. la réduction des erreurs ou des retours clients
Prenons un exemple simple.
Dans une PME de 20 collaborateurs, l’adoption d’un assistant IA interne permet de gagner au minimum 5 heures par semaine et par employé sur les tâches de rédaction, de reporting et de synthèse.
Sur un mois, cela représente : 5h/semaine x 20 employés x 4 semaines = 400 heures économisées  soit l’équivalent de près de 3 ETP (équivalent temps plein).
En considérant un salaire mensuel de 2000€, le gain potentiel s’élève à 6 000€ par mois, soit plus de 72 000 € par an.

Ce type de calcul illustre la manière dont un déploiement bien structuré peut rapidement rentabiliser son investissement initial, tout en libérant du temps pour des tâches à plus forte valeur ajoutée.

6. Anticiper les risques

Comme toute innovation technologique, l’IA générative apporte son lot de risques qu’il faut anticiper avant le déploiement :

- les biais et hallucinations: un modèle d’IA peut produire des réponses erronées ou inventées s’il ne dispose pas de données fiables ou d’un contexte suffisant. 

- une résistance interne : certains collaborateurs peuvent percevoir l’IA comme une menace ou un gadget, ce qui freine l’adoption et empêche d’atteindre un véritable retour sur investissement. 

Pour limiter ces risques, il faut prévoir une validation humaine systématique des contenus générés avant diffusion, déployer par étapes et montrer les bénéfices aux collaborateurs, privilégier les modèles transparents et établir une stratégie de sortie en cas de changement de fournisseur ou de modèle.

Conclusion 

Ainsi, déployer un outil d’intelligence artificielle générative dans une PME n’est pas une simple question de technologie. C’est une démarche structurée qui repose sur trois piliers essentiels : 

  1. identifier les bons cas d’usage
  2. choisir le modèle adapté
  3. accompagner les équipes vers une adoption durable.

En 2025, la question n’est plus “faut-il adopter l’IA ?”, mais bien “comment l’adapter à son métier”. Plutôt que de choisir un seul modèle, des solutions comme Delos permettent de combiner plusieurs intelligences artificielles ChatGPT, Mistral, Claude ou Perplexity au sein d’une interface unique, sécurisée et souveraine. Chaque requête est orientée vers le moteur le plus pertinent selon le contexte : rédaction, recherche, codage ou synthèse, sans compromis sur la confidentialité.

Vous pouvez tester Delos gratuitement pour découvrir comment utiliser une solution qui allie le meilleur de l’IA : la performance et la sécurité.

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